dimanche 11 décembre 2011

Marquage (1ère partie)

C'est vers la fin de l'été que nous sommes allés pour la première fois de l'année chez Jacques. Il y avait sans doute eu d'autres week ends d'organisés mais je n'en n'avais pas eu connaissance. Yvan n'avait probablement pas pu y aller donc, par voie de conséquence, moi non plus. La fin août était plutôt chaude et je n'appréhendais pas trop le week end même si je savais que Bara et Patrick, les "bourreaux" habituels étaient intraitables et que j'allais sans doute souffrir. 
A 22 ans, j'avais déjà une certaine résistance et, même si certaines tortures comme l'électricité ou les coups sur la plante des pieds étaient plus durs à supporter, l'idée de subir pour Yvan me procurait encore une excitation indicible. Il y avait bien eu de petites tensions entre nous mais là, après avoir bossé tout l'été, j'étais content de le retrouver et de me plier à ses caprices. Nous prîmes donc la route le vendredi après-midi uniquement tous les deux. J'étais assez surpris que nous n'emmenions personne mais plutôt content. Yvan était glacial mais il l'était toujours à l'approche de ce genre de week end. Nous roulions donc sans trop parler en écoutant une radio d'informations. Au bout de plusieurs heures, nous arrivâmes chez Jacques. Il était seul à nous accueillir. C'était plutôt inhabituel car, en général au moins Cyril, son soumis était présent. Il me considéra de la tête aux pieds. Il faisait chaud et je ne portais qu'un polo et un bermuda sans aucun sous-vêtement. 
- Bon, celui-là, on va le mettre en cellule en attendant, dit-il, Patrick ne va pas tarder et j'ai quelques invités pour l'occasion. 
Mon maître l'interrogea :
- Bara n'est pas là ?
- Non, mais il va arriver, il sera là pour l'occasion ne t'inquiète pas.
Je commençais à penser que ce qui allait se passer était différent des autres fois. En général, les week end chez Jacques se déroulaient toujours de la même manière : un interrogatoire le premier jour pour faire avouer au prisonnier n'importe quoi, le passage devant un tribunal d'opérette puis, le lendemain matin l'exécution des sentences prévues par Jacques et enfin un abattage pour satisfaire les invités. L'application des peines pouvait avoir lieu à l'extérieur mais je vous l'ai déjà raconté. Jacques et mon Maître me conduisirent au sous-sol de la maison et m'ordonnèrent de me déshabiller entièrement. Je dus mettre mes chaussures, mon tee shirt et mon bermuda dans un sac en toile de jute. Jacques m'examina de nouveau.
- Il est plus poilu que dans mon souvenir.
- Ouais, il a bientôt 22 ans, c'est un petit homme. 
- Je crois qu'il faudra lui raser les fesses.
- J'aime bien les poils sur les fesses mais s'il le faut.
- C'est mieux, on demandera à Patrick de s'en charger tout à l'heure.
Je me demandais bien ce qui allait m'arriver. Il était assez rare que mon Maître m'impose ce genre de truc. En tout cas, ce n'était pas anodin. Ils m'enchaînèrent dans l'une des deux cellules mais je pouvais aller m'allonger sur la couchette. Ils fermèrent la porte puis remontèrent l'escalier en discutant à voix basse. Je me retrouvais donc seul. En dépit de la chaleur ambiante de la journée, j'ai eu froid tout à coup. Il se tramait quelque chose et j'allais subir encore un truc que je ne connaissais pas. 
Quelques temps plus tard (je ne sais pas combien car quand on est à poil sans montre dans une cellule minuscule et sans fenêtre, on perd la notion du temps), Cyril me rejoignis. Il était nu aussi et amené par Yvan. Manifestement, il était assez fatigué. Mon maître ne me jeta pas un regard et l'attacha à son tour puis referma la porte et tourna les talons. Cyril me regarda avec une certaine pitié dans les yeux.
- Tu verras, ce n'est qu'un mauvais moment à passer mais après tu appartiendras vraiment à Yvan.
- De quoi tu parles ?
- Tu n'es pas au courant ?
Je commençais à paniquer. 
- Au courant de quoi ?
- Ce n'est pas un week end ordinaire. On va te marquer au fer rouge.
Je commençais à faire une réelle crise de panique. Jamais je n'aurais imaginé ça. C'était une mutilation et je ne pensais pas qu'Yvan m'imposerait jamais ça.
- C'est pas vrai !?
- Si, ils ne parlent que de ça en haut. Je croyais que tu le savais. 
- C'est horrible. Ca je ne veux pas.
- J'y suis bien passé moi. C'est dur mais pas plus que les coups de fouets de ton mec.
Il me montra une marque sur l'arrière de sa cuisse sous le pli de la fesse. Elle était assez imperceptible mais ressemblait vaguement à un J.
- En plus, ça s'estompe avec le temps. Je crois que toi tu seras marqué sur une fesses. Ca te fera moins mal.
- Yvan ne peut pas m'obliger à subir ça. C'est pas possible. C'est juste pour me faire peur.
- Je ne crois pas. Il y a des invités et je pense qu'ils ne viennent que pour voir ça.
J'étais totalement paniqué. J'aurais voulu briser ma chaîne, passer à travers les barreaux de ma cage de fortune et m'en aller loin. Si Yvan me faisait subir ça, j'étais résolu de le quitter. J'avais l'impression que chaque fois, ça allait crescendo. Où allait-il s'arrêter ? Ma confiance en lui s'était déjà effritée avec la torture électrique mais là, c'était de pire en pire. Et comment masquer cette marque ? Qu'allais-je faire pour y échapper ?

À Suivre...

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