vendredi 2 décembre 2011

Job d'été

J'avais été un peu secoué par ma séance d'électrification. C'était la première fois qu'Yvan allait vraiment contre ma volonté depuis longtemps et je lui en voulais ce qui n'avait en rien freiné notre sexualité. Bizarrement, c'était contre Marc que j'étais le plus en colère. Je connaissais mon Master et je savais ce dont il était capable mais lui, qui me reprochait toujours de ne pas prendre le large et de tout accepter, avait été excité par ma souffrance. Jusqu'à la fin de l'année universitaire pourtant, j'allais chez lui presque tous les vendredis matin mais le charme était rompu. De plus, cette année-là, Yvan développait une nouvelle entreprise et il avait été convenu que nous ne partirions pas en vacances. Je parlais de plus en plus de passer mon permis et Yvan m'avait promis de m'offrir une voiture si je finançais seul les cours ce qui me semblait tout à fait normal. Je me mis donc à la recherche d'un boulot d'étudiant pour l'été. 
Je pense qu'il ne voyait pas cette soudaine envie d'indépendance d'un très bon oeil mais il n'en laissait rien paraître. Je mis donc mon CV à jour et commençais à démarcher les boutiques dont j'étais client afin d'essayer de trouver un job de vendeur ou même de manutentionnaire mais en vain. Je m'y étais pris un peu tard et tout les postes que j'étais capable d'occuper sans aucune expérience étaient pourvus. Yvan me regardait me débattre dans cette galère. J'avais toujours été un enfant plutôt gâté par ses parents mais il était hors de question de perdre la face devant mon mec et de leur demander de l'argent. Mi-juin, je n'avais encore rien trouvé et, mine de rien, Yvan, sur l'oreiller,  me parla d'un de ses copains notaires qui aimerait bien un peu d'aide pour faire du classement et du travail de bureau pendant l'été. Je n'avais pas très envie de répondre favorablement à cette offre car je me doutais bien qu'il y avait quelque chose de sexuel derrière tout ça  mais, n'ayant pas le choix, je me décidais à aller rencontrer Bruno. Jeune, affable, sympathique, il me reçut très bien. Après m'avoir expliqué que je devrais faire des photocopies et ranger des documents laissés en plan (ce qui était dans mes cordes quand même), il me demanda de me présenter à huit heures le lundi suivant. Je n'avais pas grand-chose à me mettre sur le dos pour aller travailler dans ce genre de bureau aussi, le samedi, Yvan m'emmena dans les boutiques et m'offrit deux costumes un peu trop luxueux pour un boulot de gratte-papiers mais j'acceptais volontiers son cadeau. Je suis toujours d'une ponctualité sans faille aussi, le lundi, je me présentai à l'étude à huit heures tapantes, vêtu de mon costard, de chaussures neuves qui me changeaient de mes baskets, d'une chemise et d'une cravate. Nous étions fin juin et il faisait plutôt chaud. Je n'étais pas à mon aise dans un tel accoutrement mais Bruno m'accueillit vraiment chaleureusement. Il me présenta ses clercs Arnaud, la trentaine, très souriant et Sabine, un peu plus âgée, très bcbg et me montra mon bureau. L'immeuble était assez luxueux et les bureaux de l'étude aussi. Je devais faire du classement dans une petite pièce un peu laissée à l'abandon mais qui aurait pu être très belle si elle avait été repeinte et rangée. Bruno m'expliqua comment classer les dossiers et retourna travailler. Je n'avais que peu de contacts avec les clercs mais je devais me tenir à leur disposition s'ils avaient besoin de petits travaux de bureaux. Je demandais l'autorisation de quitter ma veste car il faisait très chaud sans me rendre compte que les anneaux à mes tétons se voyaient à travers ma chemise. Arnaud me demanda des photocopies. Il n'était pas très séduisant. Son côté jeune loup au dents longues m'agaçait un peu. Sabine ne me parlait pratiquement pas. J'étais à peu près persuadé que Bruno trompait sa femme avec elle. Quelques oeillades, des allusions très voilées les trahissait parfois. Pendant plusieurs jours, tout se passa de manière très classique. J'avais bien remarqué que parfois mon patron était un peu euphorique mais sinon, il me paraissait tout à fait normal. J'étais très content de travailler, de raconter mes journées à Yvan et je pensais m'être trompé. Il était clair que mon patron, marié, ne s'intéressait pas aux mecs. J'en était presque venu à le regretter car je le trouvais assez séduisant. Je me dis que, pour une fois, mon Master n'avait rien manigancé. Cependant, le vendredi, Bruno me fit venir dans son bureau. Il était particulièrement surexcité et me complimenta sur mon élégance. Je ne comprenais pas vraiment son attitude.
- Tu te plais parmi nous ?
- Oui, je suis super content de travailler et il y a une bonne ambiance. 
- Le costume te va bien mais tu devrais te faire couper les cheveux.
En disant cela, il me regardait bizarrement. A 17 h, j'appelais Yvan de mon téléphone portable et lui racontais. Il m'ordonna d'aller chez le coiffeur immédiatement. Les rapports entre eux m'échappaient ainsi que la situation. Je revins donc le soir, les cheveux courts, un peu fatigué par ma semaine mais super content de prendre mon indépendance. Pendant le week end, nous nous sommes reposés. Yvan s'est même fait tendre. Il m'a invité dans un restaurant japonais car je découvrais cette nourriture et je l'aimais bien. Le lundi, je retournais au boulot en costume et cheveux coupés. Arnaud était parti en vacances et je me retrouvais seul avec Bruno et Sabine. Etant persuadé qu'ils avait une liaison, je me sentais un peu de trop mais mon patron était toujours très chaleureux à mon égard. Quelques jours plus tard, après le départ de sa clerc, il me demanda de rester un peu plus tard sous le prétexte de me donner de nouveaux documents à classer. Je prévins donc Yvan que je ne serai pas rentré à 18 h ce qui ne sembla pas vraiment le surprendre. Il faisait très chaud et je travaillais en chemise. J'aurais du me douter de quelque chose lorsque Bruno me demanda :
- Tu as les tétons percés ? Je le vois sous ta chemise.
- Oui, je devrais peut-être enlever les piercings.
- Tu devrais. Moi je m'en fous, mais un autre patron pourrait te poser des problèmes. 
Il me regardait d'un air entendu. Je ne compris pas tout de suite pourtant, après le départ de Sabine, il me fit venir dans son bureau. Il ne me regardait que du coin de l'oeil et m'ordonna :
- Déshabille-toi.
Je le regardai interloqué.
- Je vais prendre mon droit de cuissage, tu t'en doutes bien. Allez, à poil.
Un peu gêné mais pas vraiment surpris, je me déshabille lentement sous l'oeil amusé de mon patron. Je pose précautionneusement mes vêtements sur le dossier d'une chaise. En quelques secondes, je suis entièrement nu dans le bureau, debout, les bras le long du corps. Bruno me détaille du regard.
- T'es bien foutu. Tu fais du sport ?
- J'ai fait de l'aviron mais plus maintenant.
- T'es assez poilu pour un blond.
-...oui...
- Allez, allonge-toi par terre sur le tapis, sur le ventre et rampe jusqu'à moi. 
J'obéis, je m'allonge et commence à ramper péniblement sur le tapis. C'est une sensation assez désagréable car les fibres m'irritent les coudes et les genoux sans parler du sexe. Je m'approche peu à peu du bureau.
- Passe sous le bureau et vient me sucer.
Il a sorti son sexe. La situation a tout du cliché mais elle est excitante. Je bande très fort lorsque je prends le gland de mon patron dans ma bouche. Je le suce consciencieusement. Son sexe a une odeur un peu âcre de transpiration due à la chaleur mais bizarrement, ça ne me dérange pas. Je le sens se contracter. Il recule son fauteuil et me fait avancer. Sa bite et ses couilles sont sorties de son pantalon de costume mais il est resté totalement habillé. Il m'attrape par les épaules et me relève. Il m'embrasse très fort en chuchotant.
- Je vais t'enculer... penche-toi sur le bureau. 
C'était une domination uniquement cérébrale mais je trouvais ça excitant. Le plus flippant était à venir. Je le sentis m'humecter la rondelle avec sa salive et, sans autre forme de procès, il me pénétra. Jamais personne ne m'avait baisé sans capote à part Yvan. aucune convention n'avait été passé entre nous. Je ne savais absolument pas si j'avais le droit de faire ça. Je me détendis car son sexe en moi me faisait mal. Je le laissais me défoncer. J'avais débandé. La sensation était assez bizarre, à la fois terrifiante et agréable. Je me disais qu'il ne pouvait rien me transmettre et qu'Yvan avait sans doute pris ses précautions mais j'avais peur. Je commençais à prendre du plaisir quand je l'entendais me chuchoter des mots à l'oreille.
- T'aimes ça ? ... tu me sens ?...
Il continua en s'allongeant sur moi. Je sentais les boutons de sa chemise contre mon dos et la boucle de sa ceinture. Il éjacula en moi et resta un peu longtemps immobile, couché sur moi. Je sentais son souffle contre mon cou. Il finit par se retirer doucement et essuya son sexe avec une lingette qui se trouvait dans le tiroir de son bureau puis referma sa braguette.
- Tu vas pas aux chiottes. Tu gardes mon sperme ! Allez, à demain, rentre chez toi.
Je partis un peu éberlué. L'odeur de son corps et de son sperme sur moi. Une fois à la maison,  je racontais l'aventure à Yvan en me demandant comment il allait réagir. Il haussa les épaules :
- Il prend de la coke mais il est clean. Tu crois quand même pas que je t'ai laissé aller chez lui sans lui réclamer un test HIV.
Je filais sous la douche. Le lendemain et les jours suivants le même scénario ou à peu près se reproduisit. J'ai baisé régulièrement avec  Bruno jusqu'à la fin du mois d'août.

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