dimanche 18 septembre 2011

Doutes et retrouvailles

Après ce week end de septembre, j'étais un peu circonspect avec Yvan. J'essayais qu'il ne s'en rende pas compte mais j'avais de moins en moins de plaisir à vivre à ses côtés. Ma confiance avait été ébranlée. Même les relations sexuelles devenaient difficiles. Le sucer, ça allait encore mais je n'aimais plus qu'il me pénètre. 

Je lui en voulais et même si je voulais désespérément lui pardonner de m'avoir mis dans une situation que je n'étais pas capable de supporter, je n'y arrivait pas. Il se montra assez gentil. Pendant tout le mois d'octobre, il ne me prêta pas à ses copains mais je n'allais toujours pas mieux. La situation le mettait mal à l'aise mais l'agaçait aussi. Il provoqua une discussion :
- Ca va pas ?
- Si...
- Non, depuis qu'on est allé dans le sud tu es différent.
- J'ai détesté.
- Oui, je suis désolé, j'aurais du mieux maîtriser mais c'est passé.
- Je sais.
- Tu comprends bien que si on ne peut plus jouer ensemble, il va falloir se séparer.
- Je sais mais je suis complètement accroc à toi seulement je n'arrive plus à me détendre quand nous sommes ensemble. Je ne sais plus quoi faire. Je n'ai plus confiance en toi, c'est plus fort que moi.
- Tu veux faire un break ?
- Je ne sais pas.
- Tu as toujours la possibilité d'aller passer quelques jours dans l'appart de tes parents.
- C'est ce que tu veux ?
- Non, j'aime t'avoir avec moi mais là tu sors de ton rôle. Ca m'énerve et je ne sais pas comment le gérer.
- Je ne sais pas. Je fais de mon mieux.
- Je vais partir quelques jours dans ma famille pour la Toussaint. Tu y penses et on prend une décision à mon retour.
Ce n'est peut-être pas très sexy de vous raconter cet épisode mais je crois qu'il faut que vous compreniez mon état d'esprit. Yvan partit le week end suivant et me laissa seul. Je détestais rester dans son appartement aussi allais-je squatter chez mes parents. J'avais envie de parler à quelqu'un. J'ai pensé plusieurs fois à appeler Marc. Il devait se demander pourquoi j'étais silencieux et pourquoi Yvan ne m'envoyait plus chez lui. Je ne l'ai pas fait. Je voulais être bien avec mon Master, non jouer les enfants gâtés. J'ai du pleurer toute la journée du vendredi. Je savais que si nous faisions un vrai break, nous risquions de nous éloigner définitivement. J'étais parfaitement conscient aussi que si je ne retrouvais pas ma place de soumis, Yvan serait frustré et que la relation ne lui conviendrait plus. Le week end se passa et j'étais en proie à plein de doutes. Le samedi matin, je me levai vers cinq heures et, après avoir grignoté un vague petit déjeuner, je partis courir au parc de la Tête d'Or. Je ne le faisais jamais et je n'étais pas très en souffle. Je courais mal, à perdre haleine. J'avais mal partout mais j'étais stressé et en colère. Sur le coup des dix heures, après une douche, je partis au club d'aviron. 

Je ramais deux bonnes heures et rentrais chez Yvan absolument épuisé. Je repris une douche et m'allongeais sur mon lit. Il me manquait terriblement. Le désir était revenu. Je voulais qu'il soit là, je voulais qu'il m'empoigne et me baise comme un dingue. Le samedi soir, il tenta de me joindre. Je n'avais pas eu de nouvelle depuis la veille.
- Tu étais où ?
- Chez mes parents.
- T'as fait quoi aujourd'hui.
- De l'aviron et j'ai lu des textes sur François 1er.
Mon ton était différent. J'osais lui dire ce que je ressentais.
- Tu me manques. C'est horrible. Je te demande pardon. J'ai envie que tu revienne.
- Tu veux qu'on reprenne notre relation comme avant ?
- Oui...
- Tu vas redevenir obéissant ?
- Oui... Je ferai tout ce que tu veux mais je ne veux pas que tu me laisse tomber.
- Ok, c'est parfait. Je m'engage à être un meilleur Maître mais dès que je reviens tu te remets à obéir.
- C'est promis.
Nous raccrochâmes et le lendemain matin, il appela de son téléphone portable :
- J'arrive dans une heure à peu près. Tu m'attends à poil dans mon plumard. J'ai envie de me vider les couilles. J'espère que tu es en forme.
J'étais galvanisé. Rien que de penser à son corps sur le mien et je bandais comme un malade. Je me déshabillais donc et m'allongeais sur le ventre dans son lit. Une heure plus tard, j'entendis la clef dans la serrure. Quelques secondes plus tard, il était à cheval sur mon dos et me mordillait la nuque. C'était excellent, je crus que j'allais éjaculer directement sur le lit. Il chuchotait pendant qu'il me mordillait l'oreille :
- T'es à moi... tu m'appartiens... Tu vas faire ce que je veux.
Il me mordit l'oreille cruellement, j'essayai de me dégager.
- Laisse-toi faire. Tu veux qu'on continue, alors obéis...
J'étais excité malgré tout. Il m'embrassa tout en me pénétrant sans m'avoir préparé. Deux jours auparavant, j'aurais eu mal mais là, j'adorais. Il était en moi lorsqu'il m'attacha les mains dans le dos. Il me chuchotais des insanités à l'oreille.
- Salope... bâtard... petite pute...
Il me bourrinait c'était excellent. J'avais peur d'éjaculer sans me toucher et c'est ce qui se produisit. Il sentit mon sperme dans ses doigts.
- Je te fais encore de l'effet, hein. 
Il cracha sur ma nuque et continua de me baiser puis se retira brutalement pour jouir sur mon dos. J'étais immobilisé par les liens et couvert de sperme. Il se laissa retomber sur moi. Il m'empêchait un peu de respirer mais tout me grisait, son odeur, le contact des ses poils... sa virilité. 
- T'as aimé cette fois... Il assure le vieux, non ?
Je me retournai pour lui faire face comme je pus. J'osais l'embrasser. C'était la première fois que je prenais l'initiative. Il m'enveloppait totalement. J'étais encore attaché lorsqu'il se leva. Il prit un coupe-papiers et me libéra. Il souriait. Nous étions gluants de sperme. Il me posa un baiser sur le front. J'eus envie de lui dire que je l'aimais mais je trouvais ça si théâtral que je n'osai pas. 

Il m'entraina sous la douche et me caressa doucement avec le gel au savon. Ca me piquait les yeux. C'était un moment intense. Je me blottis contre lui. Pendant que je me séchais, il changea la housse de couette et nous restâmes couchés l'un contre l'autre toute la journée sans vraiment discuter. C'était un moment rare, privilégié. J'étais reparti pour un tour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire