dimanche 18 septembre 2011

La cire

En novembre, la vie avait repris son cours après un bon mois et demi d'incertitude. Yvan et moi refaisions des plans SM.

Je voyais Marc presque tous les vendredi et il n'était pas rare qu'Yvan m'envoie à nouveau chez l'un ou l'autre de ses copains. Christian était aussi l'un de mes amants réguliers. Le contraste entre les deux était plutôt étonnant : autant l'un était gentil et tendre autant l'autre était autoritaire et sévère. Christian ne me faisait pas de cadeaux. Il ordonnait, j'obéissais. Je rampais devant lui au besoin. Je me souviens d'un plan un peu hard en novembre ou décembre de cette année-là. J'avais rendez-vous chez lui en début d'après-midi car, comme l'année précédente, je n'avais pas cours le vendredi. Yvan m'avait sorti une tenue un peu provocante : un jockstrap, des chaussettes blanches, un jean très moulant, un tee shirt qui l'était tout autant et une paire de Caterpillar montante qu'il venait de m'offrir. A cet époque, j'avais les cheveux très courts donc j'étais très looké. J'avais un petit côté un peu pédé du Marais comme il disait. Avec mon bombers, dans la rue, il était difficile pour les initiés de douter de mon orientation sexuelle. En règle général, je ne portais pas le "total look" mais ce jour-là, je m'étais plié de bonne grâce à ce qu'il me demandait. A 14 h précises je me trouvais devant la porte de Christian. Elle était entrouverte et j'entrai timidement dans l'appartement après avoir frappé et n'avoir obtenu aucune réponse. J'entendis la voix de mon "amant" :
- Entre... Par ici... Je suis dans la cuisine.
Je le rejoignis. Il me fit signe d'approcher mais je remarquais qu'il était au téléphone. 
- ...ouais, il vient d'arriver... Ok, rapplique.
Il raccrocha et me considéra d'un air un peu hautain.
- Tu deviens très mignon finalement.
- Merci...
- Yvan nous rejoint. On part chez Alex.

Je n'avais pas envie d'aller chez ce dernier. Il me dominait et baisait avec moi seulement quand il n'avait rien d'autre à se mettre sous la dent et ça me mettait mal à l'aise. Je n'avais pas le choix. Yvan arriva quelques minutes plus tard. Il s'était changé. Il avait troqué son costard cravate contre un pantalon en cuir et un bombers flambant neuf que je n'avais jamais vu. Dans le centre de Lyon en pleine journée, c'était un peu bizarre mais nous montâmes rapidement en voiture sans vraiment avoir été aperçu. Une demi-heure plus tard, nous arrivions dans la cour de la maison d'Alex. Il était là, habillé en uniforme militaire. 

Manifestement, il sortait du boulot et n'avait pas pris le temps de se changer. Il salua ses invités sans me lancer un regard puis je les suivis à l'intérieur de la maison. Il leur proposa du café. A moi, rien du tout. La voix d'Yvan claqua comme un coup de fouet :
- Allez, à poil. T'es là pour nous distraire.
Je me déshabillai timidement tandis qu'ils savouraient leur café assis dans le salon.
- Garde ton jock pour l'instant.
- Il devient plus mâle, je trouve. Il a des poils maintenant.
- Ouais, j'aime bien. 
Christian sourit.
- Moi aussi, j'aime bien les petits minets poilus. 
Ils dissertaient sur mon physique comme si je n'étais pas là c'était très bizarre. J'étais en jockstrap. Ils me firent mettre à quatre pattes au milieu du salon.

- Monte sur la table.
Je me relevai et pris la même position sur la table basse.
- Super petit cul quand même. Tu le baises souvent ? Demanda Alex.
- Tous les jours. Il faut bien qu'il serve.
Christian me mit un doigt en l'enfonçant assez cruellement. Je bougeais légèrement.
- Vaudrait mieux l'attacher, vous ne croyez pas ?
Alex leur tendis des cordes blanches et commença un bondage qui me bloqua les mains dans le dos et la tête collée à la table basse. Mon cul était resté en l'air, mes jambes écartées et bloquées. J'étais offert. Dans une position où il pouvaient faire de moi ce qu'ils voulaient. Je mouillais. C'était terrible. Mon jockstrap était inondé et gluant. Yvan s'en rendit compte.

- T'es bien comme ça petit bâtard mais je t'ai pas autorisé à t'exciter.
Alex suggéra.
- Avant de le baiser, on pourrait le punir.
Christian fut enthousiasme.
- Ouais, c'est une idée. Que pensez-vous d'un peu de cire ?
Ils me lièrent les couilles très serrées après avoir baissé mon jock. La position était pour le moins humiliante. Je ne pouvais absolument pas bouger mais ils me détachèrent le cou afin de me déplacer sur le sol carrelé et froid une fois de plus. Je dus sucer Christian. Sa queue était aussi trempée que la mienne et il était déjà excita. Les entraves me gênaient mais je m'appliquaient. Pendant ce temps, Yvan et Alex allumaient des bougies. Je pouvais les apercevoir. La cire des premières était rouge mais les autres étaient noires. Je savais que la cire noire était plus longue à sécher donc plus douloureuse. Je frémis mais continuai à m'acharner à faire jouir Christian. S'il n'était plus excité, ça me ferait un bourreau en moins. Il n'y eu pas moyen. Je sentais le goût un peu javelisé de sa mouille mais il se retira sans avoir éjaculé. La première goutte de cire me fit mal entre les omoplates. C'était une torture à laquelle je résistais assez bien mais je jouais un peu la comédie pour plaire à Yvan. Je frémissais, serrais les dents, remuais un peu... Au bout d'un moment, je ne sentais plus vraiment la cire sur mon dos alors l'un d'eux tira mes couilles entre les jambes et commencèrent à verser le liquide brûlant. 

Là, j'eus vraiment mal. Il faut dire que je suis particulièrement sensible des bourses. Je bougeais et gémissais à chaque goutte et cette fois, j'avais envie que ça s'arrête. La sensation était absolument étonnante. J'avais mal et d'un côté je voulais qu'ils arrêtent de l'autre j'éprouvais un plaisir étrange dans la douleur et je bandais encore plus dur. L'une des gouttes de cire (noire je suppose) me fit hurler car elle tomba sur le frein de mon gland qui avait été décalotté. Malgré mes entraves, je fis un bond en avant. Yvan mit un terme à la torture.
- Ca suffit. On va te détacher. 
Ils s'approchèrent de moi et me délièrent. La corde avait fait des marques sur mon cou, mes poignets, mes cuisses et mes chevilles. J'étais meurtri de partout. 
- Allonge-toi sur le ventre.
Je m'exécutai et me mettait sur le carrelage. Les trois salauds s'approchèrent de moi avec des brosses à chiendent et commencèrent à m'ôter les résidus de cire en me frottant à sec énergiquement. C'était horrible. J'étais griffé de partout.
- Allez, t'es un peu rouge mais ça va. Dit Alex.
Le pire fut lorsqu'ils me retournèrent pour faire de même avec ma queue et mes couilles. Je hurlais. Je devais rester endolori plusieurs heures à cet endroit.
Christian m'embrassa goulument. 
- Maintenant tu es prêt à nous vider les couilles. 
Il me fit mettre accroupis et je dus sucer leurs queues alternativement.
- Allez... à moi...
- Suce mieux que ça sinon tu vas encore morfler. 
Je reçus un ou deux coups de pieds d'Alex qui me marchait sur les cuisses. C'était très humiliant mais excitant. Sans enlever son treillis, il enfila une capote et, après m'avoir craché dans l'anus, me pénétra d'un coup, bestialement, en m'arrachant un cri.
- Arrête de gueuler. Continue à sucer !
Le goût du sexe de mon mec me grisait. Je m'appliquai sur lui tandis que, me tenant par les hanches, Alex faisait des aller retours rythmés dans mon cul. Je gémissais. Alternativement, je suçais avec énergie Christian et Yvan. Ce dernier prit la place d'Alex qui vint se faire sucer. Il avait le goût du latex. C'était désagréable. Après Yvan ce fut Christian puis à nouveau Alex. La baise dura longtemps. Ils me firent jouir mais continuèrent à me baiser jusqu'à ce qu'ils éjaculent à tour de rôle sur mon visage. 
Ils se sourirent. Bien contents de ce plan et je fus autorisé à aller me doucher. L'eau me fit du bien. J'éliminai les petits résidus de cire qui restaient. En me séchant, je vis que j'avais le corps tout rouge et des marques qui allaient me condamner au col roulé pendant plusieurs jours. 
Nous rentrâmes assez vite en ramenant Alex à la caserne car il bossait le soir. Une fois à la maison, Yvan me pris dans ses bras.
- T'as assuré.
- Ca allait. C'était excitant.
- Tu deviens un beau mec maintenant.
- Tu trouves.
- Oui. Bientôt, tu trouveras un mec de ton âge et tu me plaqueras.
- Ca n'arrivera pas.
Il m'embrassa. Pour la première fois en trois ans, je sentis qu'il était vraiment bien avec moi. Je ne sais pas, encore aujourd'hui si ce qui l'attirait était mon physique, ma soumission ou encore l'attachement que j'avais envers lui.

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