lundi 15 août 2011

Sélim



J'avais toujours pensé que si Yvan devait me prêter à un de ses copains, celui qui aurait la priorité serait Laurent. En effet, il venait chez nous presque tous les jours et entre eux, il n'y avait aucun tabou. Pourtant ce ne fut pas le cas. Je ne devais connaître le corps de ce dernier que bien des mois plus tard.

Je crois que c'était en novembre, Yvan m'informa qu'il allait héberger un de ses copains parisien, Sélim, et que j'allais devoir lui laisser ma chambre. Pendant une semaine, j'allais dormir avec mon maître. J'accueillis cette nouvelle avec enthousiasme (au moins intérieurement car je m'interdisais d'être démonstratif de peur que mon seigneur et maître le prenne mal). Je n'eu pas plus de détail mais lorsque Laurent et Yvan en parlaient, j'avais l'impression que notre invité était hétéro et seulement ça. 

Le vendredi suivant, il débarqua à la maison. Yvan était allé le chercher à la gare. C'était ce qu'on appellerait aujourd'hui un rebeu. Je ne sais pas de quelle origine exacte il était mais je le pensais plutôt tunisien que marocain. Grand, environ 1m90, corpulent, barbu, il  pouvait être assez séduisant mais j'avoue que ma première impression était assez désagréable. C'était le type même du noctambule frimeur. Il était vêtu de fringues de marques, portait des lunettes de soleil même à cette période de l'année ainsi qu'une énorme chaîne autour du cou. Je le trouvais assez vulgaire et j'avais du mal à comprendre ce qu'Yvan pouvait bien lui trouver.

Il s'installa donc dans ma chambre. Yvan m'ordonna d'aller chercher des bières et de leur les apporter. Je n'avais pas du tout l'habitude de discuter aussi, fonçais-je dans le réfrigérateur pour obéir. Une fois dans le salon, il me fit signe de rester et se lança dans une grande tirade :

- Sélim est mon invité. Il peut exiger de toi tout ce qu'il veut et tu dois lui obéir comme à moi. S'il veut défoncer ton cul, tu le lui donne, s'il veut que tu lui suce la queue, tu t'appliques comme pour moi. Compris ? 

Et, s'adressant au nouveau venu:

- S'il ne te donne pas satisfaction tu n'as qu'à le punir, dans le  second tiroir de la commode de ma chambre, il y a des martinets, des badines, des liens et tout ce dont tu peu avoir besoin. Tu n'hésites pas. Il doit t'obéir au doigt et à l'oeil.

Le lendemain matin, je n'avais pas cours et, après avoir remplis mes obligations auprès d'Yvan, j'allais donc me doucher. Sélim était sorti la veille en boite et je pensais qu'il allait dormir jusqu'à midi. Pourtant, j'étais en train de terminer de me raser lorsqu'il entra dans la salle de bain. J'étais totalement nu devant le lavabo et lui était en caleçon. Il était encore plus impressionnant que la veille. A côté de lui, Yvan, qui était pourtant une force de la nature semblait presque petit quand à moi, j'étais comme une brindille qu'il pouvait écraser entre ses deux doigts et j'en avais conscience.



Je dois avouer que l'idée de me livrer à lui me faisait peur. Depuis presque trois mois, je n'avais baisé qu'avec Yvan et j'avais une envie assez modérée d'un autre mec. En plus, une odeur mélangée de tabac et de transpiration émanait de lui. Il me regarda avec un air méprisant et me dit sèchement :

- Viens me rejoindre au pieu, tu vas me sucer petite  pédale, j'ai envie de me vider les couilles.

Je savais que je n'avais pas intérêt à discuter. J'achevais de me sécher et je me précipitais dans ma chambre nu comme un verre. L'odeur qui y régnait était encore plus désagréable. En plus du reste, un parfum bon marché flottait dans l'air. C'était inattendu et écoeurant. Il avait tout prévu. Il m'attacha les mains et les tira vers le haut pour nouer la corde au montant du lit puis se plaça devant moi. Il ôta son caleçon. Je n'avais jamais vu de sexe circoncis avant lui. Il était déjà raide et j'ouvris la bouche afin qu'il puisse me l'enfoncer dedans. Je pris soin de faire en sorte que mes dents ne l'effleurent pas. Je n'avais pas envie que ce type me frappe. Il me faisait vraiment peur.

- Bouffe ! Mieux que ça !

Il était presque assis à cheval sur mon cou et j'avais du mal à respirer  pourtant je m'appliquai vraiment. Il se releva et mis mes jambes sur ses épaules. Je savais qu'il fallait que je me décontracte. L'odeur et le goût de son sexe était restées dans ma bouche et je trouvais ça parfaitement dégueulasse pourtant je me concentrais pour qu'il puisse me prendre sans me faire trop mal. Il enfila une capote qui se trouvait sur la table de chevet et cracha dans ses doigts afin de lubrifier mon anus. Je fermai les yeux.

Il me titilla un instant puis entra en moi. C'était plutôt agréable tout compte-fait et ses aller retour m'arrachèrent quelques gémissements. Il se pencha alors sur moi et enfonça sa langue dans ma bouche. C'était bizarrement excitant. Ce mec horrible était en train de me faire prendre mon pied. Il accéléra le mouvement et je me laissais écraser par son torse. Mes jambes entouraient son bassin. C'était excellent.



Il se retira, ôta la capote et éjacula sur mon torse et mon visage. L'odeur de son sperme était forte comme celle de son corps mais mon dégoût était passé. Il resta un instant comme ça et me libéra sans dire un mot. Je retournai dans la salle de bain pour me doucher à nouveau. Il me rejoignis dans la douche et je dus le laver avec une éponge. Nous n'avons pas échangé plus de cinq mots. 

Il retourna se coucher et resta dans la chambre presque jusqu'au retour d'Yvan le soir.

- Alors, t'as passé une bonne journée ?
- Ouais, j'ai baisé ta petite pute et j'ai dormi.
- Alors ?
- Ben, je préfère les meufs mais il a un bon cul et il obeit bien. Tu l'as bien dressé.
- C'est un bon début en effet mais tu verras, dans quelques mois, il sera encore mieux.

Il se tourna vers moi :

- Maintenant, occupe-toi de moi. Enlève mes pompes et masse-moi les panars.

Je m'exécutai. Le soir, après le dîner, Yvan me baisa encore plus violemment que d'habitude alors que Sélim était reparti faire la fête en ville. Il resta quatre jours et je m'arrangeais pour ne pas trop le croiser car, bizarrement, je n'avais plus du tout envie qu'il me touche. Quand il fut reparti, il m'avait sauté trois fois en tout mais ce ne fut que la première fois que j'y ai pris quelque chose qui ressemblait à du plaisir. 

 

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